journal d'un globe croqueur

Plusieurs repas au restaurant du Casadelmar cet été en Corse, chez Davide Bisetto. Un grand progrès dans cette adresse, la plus belle du Sud de la France, qui vient définitivement assoir les deux étoiles Michelin : une cuisine magnifique, avec des techniques apaisées, moins démonstratives mais incroyablement maîtrisées. Quelques plats marquants : le carpacio de thon en gros tronçon sur une gelée à la Boutargue, la langouste à la vapeur, le porc aux parfums du maquis. Le canard à l'Eucalyptus n'était plus à la carte mais on peut, bien sûr, le demander et il arrive, tout doré, pour une découpe en salle à l'ancienne, enveloppé dans un parfum presque violent d'eucalyptus. Quel moment ! Les desserts ne sont pas la meilleure partie d'un repas au Casadelmar quand on recherche, comme moi, les goûts simples de desserts de pâtissiers. Ils sont souvent un peu trop compliqués mais je donne une mention spéciale, cette année, à l'extraordinaire boule violette, coque de sucre à la violette remplie d'une mousse aux violettes, sur un lit de purée de myrte. le plaisir des yeux rejoint celui des papilles.

Les déjeuners, plus simples, au bord de l'eau sont toujours un grand moment, sushi méditerranéen (denti, chapon), tempura de légumes, Gambas et langoustines, poissons grillés. Une mention particulière pour les pâtes, notamment à la langouste ou au jambon de Saint hilario affiné 24 mois. Je n'en ai jamais mangé de cette qualité en France.

Le service jeune et dynamique, est redevenu parfait avecc une équipe presque complètement renouvelée, deux nouveaux sommeliers sympathiques pour servir des vins corses, d'Italie, en plus d'une grande carte classique agrémentée de quelques bouteilles sympathiques et bien trouvées en Côte du Rhône et Alsace.  Un grand moment, dans un lieu magique, à la fois moderne et majestueux, face à la baie de Porto Vecchio.